Différents dispositifs ont été mis en place pour accompagner les enfants présentant des troubles de la dyslexie durant leur scolarité. Ils pourront bénéficier le plus souvent d’un « PAP » (Plan d’Accompagnement Personnalisé), voire d’un « PPS » (Projet Personnalisé de Scolarisation). Nous vous expliquons comment obtenir ces aménagements et les mettre en place.
Les aménagements pédagogiques pour les enfants dyslexiques à la primaire et au collège
Un enfant dyslexique bénéficiera le plus souvent d’un PAP – Plan d’Accompagnement Personnalisé – et parfois d’un PPS – Projet Personnalisé de Scolarisation. Ces deux dispositifs ne sont pas équivalents ! Créé en 2005, le Projet Personnalisé de Scolarisation relève de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) : pour en bénéficier, l’enfant doit être reconnu comme souffrant d’un handicap par la Commission des Droits et de l’Autonomie. C’est le cas pour certains enfants souffrant de dyslexie sévère. Mais en 2015, sous l’impulsion d’associations de parents d’enfants dyslexiques (et en particulier la Fédération Française des Dys ), était créé le PAP, pour des élèves présentant des troubles des apprentissages certes durables, mais non considérés comme handicapés.
Le Plan d’Accompagnement Personnalisé est plus simple à mettre en place, évite la lourdeur et les démarches du Projet Personnalisé de Scolarisation. Toutefois, le choix du dispositif n’est pas automatique : il doit être personnalisé selon l’enfant et ses troubles.
Comment mettre en place un accompagnement scolaire pour la dyslexie ?
Le plus souvent, c’est donc un Plan d’Accompagnement Personnalisé qui sera mis en place, sur proposition des enseignants ou à la demande des parents – mais toujours avec l’accord de tous.
La première étape est le diagnostic – généralement en classe de CE1 ou CE2. Le constat des troubles dys sera réalisé par le médecin de l’éducation nationale ou par le médecin traitant de l’enfant, et devra systématiquement être confirmé et pris en charge par un orthophoniste.
Pour envisager un PPS, les parents doivent se tourner vers la MDPH – Maison Départementale des Personnes Handicapées.
Quelles mesures concrètes sont mises en place pour la dyslexie à l’école ?
Le PAP pourra prévoir différentes mesures qui simplifieront le quotidien de l’enfant :
- Suivi extérieur (psychologue, orthophoniste, ergothérapeute ou psychomotricien…)
- Programme scolaire adapté
- Travail à la maison limité
- Utilisation d’outils spécifiques (guides de lecture, pointeurs, surligneurs de lecture, fenêtres de lecture, cache)
- Aménagements spécifiques : mise à disposition d’une tablette numérique, cours photocopiés, lecture et formulation des consignes,
- Aménagement des contrôles (temps supplémentaire, sujet adapté).
Attention, pour les examens, une demande d’aménagement spécifique doit être déposée.
Comment faire la demande de PAP ?
Pour mettre en place le PAP, les parents doivent en formuler la demande au directeur d’école primaire ou au chef d’établissement secondaire. Celui-ci remplira avec eux un formulaire dédié, qui sera transmis au médecin scolaire puis à l’Académie.
Le dossier nécessite un certain nombre de documents :
- Le bilan médical (ORL, ophtalmologique)
- Le bilan psychologique (bilan psychométrique voire bilan neuropsychologique)
- Le bilan orthophonique
- Le bilan ergothérapique (si besoin d’un ordinateur)
- Le certificat médical : synthèse rédigée par le médecin traitant ou le pédiatre
L’évaluation de la demande sera faite par le médecin scolaire de l’Inspection académique. L’accord du médecin scolaire est également obligatoire.
En cas de PPS, un(e) auxiliaire de vie scolaire ou un(e) ou une accompagnant(e) des élèves en situation de handicap– qui assiste l’élève lors de certains cours, peut également être décidé.
Quel est l’impact de ces mesures sur la scolarité de l’enfant ?
Un élève n’aura pas forcément besoin de tous ces aménagements. Les professionnels évalueront les besoins et mettront en place le PAP de façon personnalisée. L’enfant se sentira non seulement compris mais également soutenu, tant par son professeur que par ses parents voire les autres élèves. Il pourra ainsi évoluer de façon sereine, à son rythme, sans que l’écart ne se creuse avec les autres enfants.
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