Certaines des plus grandes œuvres, inventions et découvertes de notre ère sont issues du travail de personnes dyslexiques. Einstein, De Vinci, Agatha Christie et bien d’autres sont la preuve que la dyslexie ne limite pas le génie. En effet, il peut arriver que certaines personnes dys soient également haut potentiel. On vous explique comment c’est possible et quelles sont les particularités des personnes dyslexiques à haut potentiel.
Qu’est-ce que la dyslexie ?
La dyslexie est une difficulté d’apprentissage de l’orthographe et de la lecture. La personne dyslexique présente des difficultés à identifier les lettres, les syllabes ou les mots, et ce, en l’absence de troubles neurosensoriels ou psychologiques, de difficultés socio-culturelles, et malgré une intelligence et une scolarisation normales. La dyslexie modifie la capacité à retenir, à comprendre, à récupérer ou à communiquer de l’information.
Les dys sont plus intelligents
Les personnes dyslexiques sont intelligentes, et généralement, plus que la moyenne. La dyslexie trouve ses racines dans un fonctionnement cognitif différent qui se rapproche par bien des aspects du fonctionnement cérébral des personnes surdouées. Ainsi, si votre enfant est dyslexique, il se peut qu’il soit aussi surdoué (tout comme s’il est surdoué, il se peut qu’il soit dyslexique).
La dyslexie n’a pas d’origine psychiatrique et n’est pas causée par une déficience intellectuelle. Au contraire, il arrive même que certains dys soient Haut Potentiel (ou HP).
Qu’est-ce qu’un HP ?
Surdoués, précoces ou zèbres, autant de termes utilisés pour parler des personnes à “haut potentiel” (HP) ou « haut potentiel intellectuel (HPI). Il s’agit en fait de personnes, enfants ou adultes, ayant un Quotient Intellectuel (QI) supérieur à 130 (la moyenne en France se situe à 100). Mais ce n’est pas tout. Elles ont également un fonctionnement différent de par leur façon de réfléchir, de penser et de ressentir. Elles ont une présence et une sensibilité intenses. Cette intensité se fait ressentir dans leur façon d’analyser et de percevoir les choses. Ils ont ainsi la capacité à ressentir, percevoir, comprendre les choses et l’environnement qui nous entourent de façon plus aiguisée, plus fine, plus dense que la majorité des gens.
Un cerveau différent pour les adultes dyslexiques surdoués ?
La dyslexie, si elle complexifie le décryptage des mots, est souvent associée à des facilités de représentation dimensionnelle, augmentant la créativité et la précision des adultes dyslexiques. Et certains personnages célèbres comme Einstein ou De Vinci prouvent que ce trouble n’est absolument pas un obstacle à l’apprentissage. Au contraire !
Le cerveau d’Einstein a soulevé de nombreuses questions et a d’ailleurs été autopsié quelques heures après sa mort. Il semblerait que son corps calleux était plus développé que la moyenne, faisant donc un meilleur lien entre ces deux hémisphères.
On ne peut que spéculer concernant un rapport de causalité entre l’anatomie du cerveau et la dyslexie, mais concernant son fonctionnement, des caractéristiques récurrentes montrent que la façon de penser et d’apprendre d’une personne dyslexique est différente de celle d’une personne qui ne l’est pas. Si l’apprentissage de la lecture et son utilisation sont deux tâches plus complexes pour eux, ils semblent avoir des facilités dans d’autres domaines, notamment les disciplines artistiques et liées à la conception (architecture, créations artistiques, et même chirurgie).
Les personnes dyslexiques doivent bien comprendre qu’elles ne sont pas moins intelligentes que les autres. S’il est plus difficile pour elles de rentrer dans un moule, elles ont néanmoins des capacités à exploiter que les autres n’ont pas !